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Aspect théorique

Equilibre et Orientation

du travail thérapeutique

La méthodologie de travail est une synthèse de toutes les méthodes apprises et synthétisées depuis 40 ans. Elle débouche depuis quelques années sur une pratique corporelle.

« Le corps influence la pensée comme
la pensée influence le corps »

En thérapie, la plupart des personnes viennent avec un corps souffrant, une boule à l'estomac, une pression dans la poitrine, une nuque douloureuse, une lourdeur.... À la fin de la thérapie, pour autant qu'ils veuillent changer, ils repartent en général avec un corps soulagé, plus harmonieux, plus agréable à vivre.

« Se sentir bien dans son corps
est un gage de santé. »

La thérapie aide la personne à trouver une meilleure harmonie, davantage de cohérence entre esprit et corps. Cette cohérence retrouvée permet de mieux vivre la relation aux autres.

 

« La vision des choses change en
fonction de l'humeur »

En thérapie de couple ou de famille, on part du dysfonctionnement ou de la dysharmonie du couple ou de la famille, pour constater que cette situation engendre beaucoup de souffrance auprès des membres de la famille ou des deux acteurs du couple. L'ambiance s'en ressent et agit sur l'humeur. Rapidement chacun perd le plaisir des trouver en compagnie de l'autre ou des autres. Le regard sur l'autre change également: on peut se mettre à détester une personne que l'on a pourtant aimée. Le même phénomène se produit dans les groupes. La thérapie sert à changer le fonctionnement du groupe ou du couple. Mais pour cela, chacun doit accepter de changer son propre fonctionnement. Ce n'est qu'à cette condition que chacun pourra se sentir mieux dans son couple, sa famille ou dans son groupe.

 

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1915 double, autoportrait, Egon Schiele. Deux expressions, deux émotions.

L'orientation thérapeutique générale

Mes formations en gestalt-thérapie et en systémique, mais aussi en hypnose et en thérapie sexocorporelle, m'incitent à travailler à partir des sensations corporelles et des émotions. Ce travail se fait à partir de la description très factuelle de la souffrance.

Je travaille alors en tenant compte de trois dimensions.

  • «Le ici et maintenant» destiné à obtenir très rapidement un soulagement, si possible en abordant les conflits internes. Il s'agit de porter l'attention sur le changement d'attitude, de prendre en compte l'aspect subjectif des situations du patient.
  • La dimension sociale et systémique. Elle concerne les relations du patient avec les personnes de son entourage professionnel et privé, en établissant un génogramme et en portant l'attention aussi bien sur les conflits apparents que latents
  • La dimension du temps (historique): histoire personnelle, histoire de vie et la projection dans le futur.
La systémique du patient

Ma vision du fonctionnement neurologique de la personne m'amène à aborder la thérapie en considérant qu'automatismes corporels, affects et cognitions constituent le système de communication interne de la personne. Cette dernière va activer son système pour interagir et s'adapter à son environnement.

Je pense que cette trilogie (automatismes corporels, émotions et esprit), dont les éléments sont imbriqués les uns dans les autres sur le modèle des poupées russes, est rarement maîtrisée, mais souvent subie. Elle a tendance à influencer la vie des gens, au-delà de leur volonté, de leurs valeurs, de leurs idées, voire à les rendre malades.

En comprenant mieux ses propres dysfonctionnements internes, le patient va pouvoir s'auto-corriger dans le but de mieux fonctionner avec son entourage. Ou inversement, les relations avec son entourage vont lui permettre de prendre conscience de ses dysfonctionnements ce qui lui permettra de les corriger.

La psychothérapie

En thérapie individuelle, je vais donc dans un premier temps essayer de comprendre, avec le patient, comment les émotions, notamment les pulsions, influencent ses automatismes corporels (du SNA et du système musculaire), puis dans un deuxième temps voir comment il peut, avec son esprit et par une meilleure maîtrise émotionnelle, s'auto-corriger. Le travail consiste à passer de la conscience corporelle à une meilleure conscience de soi et de son entourage, voire à la pleine conscience.

En thérapie de couple ou de famille, le fonctionnement du couple ou de la famille sera placé au premier plan, mais je n'aurai de cesse d'établir les liens entre dysfonctionnement social et dysfonctionnement individuel.

Mon objectif est évidemment d'aider les personnes à réduire leurs souffrances, ou mieux encore, à les éliminer.

Lorsque le patient éprouve une souffrance, une douleur, il est pour moi important d'éliminer du diagnostic les aspects non psychologiques de la maladie. La collaboration avec le médecin traitant devient dès lors importante.

 

Pourquoi Egon Schiele?

J'ai illustré cette partie du site avec les oeuvres du peintre Autrichien Egon Schiele né en 1890 et mort de la grippe espagnole en 1918. Une bonne partie de son oeuvre traduit une humanité brute, la souffrance, la sexualité, le mouvement, parfois l'harmonie, souvent l'équilibre instable des choses. Schiele, à travers sa peinture, a su représenter et faire vivre les corps de manière particulière, jamais figée. Il les peint dans des positions inhabituelles, souvent vacillants ou offerts dans toute leur impudeur au regard de l'observateur.

Pour moi, il représente la souffrance psychique qui prend chez lui une certaine beauté. Ses corps sont pleins d'émotions, de sensations, d'efforts, de persévérance, de tristesse, de courage, ses personnages semblent obstinés à lutter pour la survie. 

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1917 jeune femme assise en sous-vêtement,
Egon Schiele

 
Le travail corps esprit

Je travaille sur et avec le corps depuis 1976. J'ai commencé par le sport de compétition (4ans) puis a suivi le théâtre corporel que j'ai exercé durant 4 ans de manière semi-professionnelle sous forme d'improvisation. À partir de 1980, au cours de mes études de psychologie et de mon travail de sociothérapeute à l'hôpital de gériatrie, le corps est devenu objet d'études et a pris une dimension plus pathologique : le corps malade, le corps psychiatrisé, le corps souffrant. Le corps reste présent durant ma formation en Gestalt-thérapie avec J. Ambrosi, le travail est accès sur « la conscience du corps en mouvement ». Par la suite, une dimension plus méditative à compléter ce travail. Puis suivirent différents stages « sur la prise de conscience du corps » avec M. Tophoff. J'ai moi-même commencé à utiliser ces techniques en donnant un cours sur « l'affirmation de soi ». J'ai élargi mes connaissances lors de mes formations sur l'hypnose et sur la « sexo-corporelle » pratiques où le corps est pleinement engagé. Les ateliers sur le stress m'ont permis d'observer les vertus du travail corporel et mental sur les l'état des personnes présentent, que ce soi des personnes« handicapées » ou des personnes « normales »; quand le corps et le mental fonctionne en cohérence les personnes se sentent apaisées et sereines. Ma formation systémique m'a toujours poussé à considérer le corps comme un système biologique en activité. Puis mes travaux sur « MQRA et MFPA » mont permis d'approcher le corps dans son fonctionnement neuropsychologique (perception, émotivité, pensée) : dès lors, le corps biologique devient, pour moi, indissociable de l'esprit, lorsqu'il fonctionne il produit les pensées et l'esprit. Ces dernières années, j'ai axé la psychothérapie que je pratique sur les aspects curatifs de la « conscience du corps » et de la « conscience de l'esprit ». Actuellement, j'utilise ces techniques et toute l'expérience accumulées lors de mes ateliers sur le stress, les ateliers de développement et je compte les utiliser lors des ateliers et des groupes de thérapie.

 

Rolf Stauffer

 

Le Cabinet de Psychologie Appliquée est dirigé par Rolf Stauffer, il est son intervenant principal.